Un maître de l’image qui peut toujours nous émerveiller
Il n’en reste pas moins que le metteur en scène américain demeure un maître de l’image et que la force de son propos peut toujours nous surprendre, voire nous émerveiller.
Tassis Christoyannis grâce à l’extrême mobilité de son visage, à vraiment jouer, apportant un aspect luciférien à ce jaloux compulsif, dont il traduit à merveille la schizophrénie destructrice.
La ligne de chant de la soprano roumaine est pleine d’intensité, et l’on sent poindre la rage contenue dans son ultime prière.
Aleksandrs Antonenko opère un retour fracassant sur la scène lyrique. Quasiment absent depuis le début de la pandémie, le ténor letton apparaît, dans ce personnage d’Otello qu’il a si souvent incarné, comme rajeuni. Maître d’une voix tranchante, aux phrasés ciselés, il transforme chacune de ses apparitions en un moment unique, que l’on savoure immensément.
François Lesueur, Opéra